Introduction :
A deux heures d’avion, ou en un nuit de train depuis Beijing, l’intérêt de la région est de retrouver de l’espace : une capitale moins peuplée, le désert, la plaine... Il s’agit surtout de mieux connaître l’ethnie Hui, l’une des principales de la Chine, pour laquelle a été définie et mise en place en 1958 une Région ethnique spéciale. Une quatrième journée de visites aurait été intéressante en visitant la partie sud-est du Ningxia, pour rejoindre le village de Tongxin par exemple, et pénétrer dans la vie typique villageoise des Huis.
Pourquoi je propose ( Jean Marc )
- Le Ningxia est un bonne destination touristique.
- Le site de Shapotou est adapté et ouvert au tourisme de masse, et permet de passer une très bonne journée dans le désert (paysages + distractions nombreuses dans le parc).
- La nécropole des Xia de l’Ouest s'inscrit dans le registre culturel et historique.
- Les deux thèmes de la région me paraissent être : - la culture : la minorité hui (il y a aussi un site mongol au nord)
- la nature (le désert et la désertification / la montagne).
- Il y a aussi d'autres sites liés au désert concentrés au nord de Yinchuan, en particulier un site de tournage de films dans ce type de décor.
Comment y aller :
Il y a un train de nuit et l’avion depuis Pekin jusqu’à Yinchuan ( capital de Ningxia ) et aussi un train de nuit ou l’avion vers Xi’an
Programme :
Premier jour : Les tombeaux des Xia de l’Ouest.
Le premier jour est consacré à la visite de la nécropole des Xia occidentaux. Il s’agit d’un site archéologique situé au nord de Yinchuan, à une quarantaine de kilomètres, au pied de la chaine montagneuse Helan.
A une demi-heure en voiture du centre-ville, on parvient à l’entrée d’un grand parc de fouilles après être sorti de l’agglomération et avoir roulé sur une route de campagne.
Le parc historique est très grand et bien aménagé pour la visite. Parce que l’on est conduit, par groupes, via des voitures collectives «de golf ». Il est possible faire un stop à chacune des étapes puis de reprendre la mini-automobile dans le convoi suivant.
L’arrêt préalable au musée est presque incontournable, avant d’accéder au site des vestiges, à proprement parler et des tombes. Le musée permet de connaître les Xia de l’Ouest, dynastie contemporaine des Song et des Jin, à travers la présentation de reliques, sculpture, objets d’arts… On se rend compte d’emblée de l’expansion de cette civilisation, initialement bâtie par des barbares nomades, qui s’est éteinte, en 1227, suite à une invasion mongole.
Par la suite, le parcours de visite reprend en navigant aux devants de différents mausolées. Celles-ci ressemblent vaguement à des pyramides, d’apparence fondues et faites de terre glaise. Elles ont perdu ce qui faisaient certainement leur ornement. Des morceaux de parois éparses sont répartis entre les tombes. La couleur des ces vestiges est la même que celle des tombes et forme un unité avec celle-ci, de couleur « terre » plutôt austère, dans un cadre semi-désertique.
L’intérêt de cette visite est de découvrir un site archéologique, mystérieux, incongru, à part dans l’histoire de la Chine, aux marches occidentales de l’Empire. Cette découverte permet de rappeler qu’au Ningxia, nous ne sommes plus complètement dans le centre historique de la Chine. Les photos permettent de prendre également en guise de toile de fonds les montagnes du Helan et leur couleur plus ou moins pâles en fonction de la lumière.
L’emplacement dans la plaine des fouilles funéraires des Xia de l’Ouest donne envie de poursuivre la visite à travers la découverte du massif des Helan Shan.
Deuxième jour : la dune de Shapotou
La visite de Shapotou est l’objectif du second jour, site connu pour sa dune et sa photo classique en surplomb du Fleuve Jaune.
Depuis Yinchuan, le train est nécessaire pour parvenir à la ville de Zhongwei au sud ouest (1 heure). Depuis la gare ferroviaire, des taxis proposent de se rendre au site de Shapoutou (1 demi heure), à l’extérieur de la ville.
La curiosité initiale est de parvenir sur le site ou convergent le flanc important d’une dune de sable et l’un des méandres du Fleuve Jaune, dans le désert du Tengger. Le contraste entre les sables dorés et la courbure aquatique du fleuve est renforcé par la présence d’un épais bosquet de verdure le long de la berge.
Le désert constitue la singularité de la visite. Mais en plus, l’arrivée sur le lieu du panorama est complétée par la présence d’une sorte de parc d’attraction. Il est effectivement possible d’effectuer, par exemple, une descente en luge jusqu’en bas de la dune, de rejoindre le fleuve via un télésiège (puis de remonter), de franchir le cours d’eau via un treuille… Au pied de la dune également, un chemin aménagé offre la possibilité d’une promenade le long de la berge du Fleuve Jaune, aménagé avec des arbres et des plantes. La découverte peut être prolongée en effectuant une croisière en bateau, hors-bord ou même radeau, qui varie en fonction du nombre de kilomètres choisis pour parcourir en amont ou en aval le cours d’eau.
Une fois retourné en haut de la dune, le franchissement de la voie routière conduit à la seconde partie du parc. On quitte dès lors la descente de la dune et le panorama sur le Fleuve Jaune. Cette nouvelle partie de parc d’attraction est dédiée complètement à des animations dans le désert. L’attraction principale est centrée sur un périple en chameaux ; mais l’on peut aussi rouler en buggies, en véhicules militaires à chenilles…
Ainsi, la visite de Shapoutou évolue d’un site désertique, panoramique, en un véritable parc d’attraction. On y vient donc autant pour contempler le paysage du fleuve traversant le désert, que pour s’y distraire et s’y amuser en famille ou en groupes.
La descente de la dune n’en demeure pas moins la première activité à effectuer pour apprécier la beauté et la poésie du lieu. Shapoutou permet avant tout d’appréhender l’aspect désertique de l’ouest de la Chine.
Troisième jour : la visite de la ville de Yinchuan.
La ville est très étendue, suite à son extension à travers deux nouveaux districts modernes récents. Ces nouveaux quartiers ne sont pas occupés (encore) par une construction dense d’immeubles. Donc Yinchuan n’a pas l’apparence des autres agglomérations ou capitales régionales de la Chine. L’urbanisation paraît moins oppressante.
Toutefois, le centre ville ancien ne dispose pas d’un véritable « ancien quartier ». Il est distinguable par deux monuments situés sur la même artère de type « Drum Tower » ainsi que d’une avenue perpendiculaire jonchée de colonnes rouges devant une rangée de petites boutiques. Dans cette zone, la place de la « Porte du Sud » est particulièrement animée et active le soir (danses, commerces alimentaires).
L’un des monuments à visiter à Yinchuan est le très bel édifice de la mosquée Nanguan. Il ramène toujours à l’étonnement de voir des moquées en centre ville en Chine. La pagode Chengtian est une autre attraction de Yinchuan. La montée très abrupte de la tour offre un petite aventure sportive. L’accès au sommet de la tour permet de contempler la ville en hauteur. Enfin la visite du Musée Régional du Ningxia permet reprendre de la perspective sur toute la région et son histoire. On est plongé à nouveau dans la culture des Xia de l’Ouest, ou bien celle des Hui.