le Bouddhisme
C’est au début de la dynastie des Han de l’est (en 67) que le bouddhisme fut introduit en Chine.
Ayant appris que le bouddha était originaire des contrées occidentales, l’empereur Mingdi des Han de l’est envoya Cai An et son disciple Qin Jing en Inde à la recherche du Dharma, la loi prêchée par le Bouddha. En suivant la Route de la soie, ils arrivèrent en Afghanistan où ils se procurèrent des statues de Bouddha et des soutras bouddhiques. Ils y rencontrèrent Kasyapamatanga et un autre moine indien célèbre. En 67, ils rentrèrent avec eux à Luoyang, capitale des Han de l’est, avec un cheval blanc chargé de livres canoniques du bouddhisme.Sur ordre de l’empereur Mingdi, le Temple du Cheval blanc fut construit dans cette ville.Les deux moines indiens y séjournaient en s’occupant de traduire les soutras bouddhiques. Dès lors, des moines chinois apparurent.
A partir du 4e siècle, le moine Fa Xian (337 - 422) de la dynastie des Jin de l’est partit de Chang’an (aujourd’hui Xi’an) vers les contrées occidentales pour chercher les soutras bouddhiques. Il en rapporta un grand nombre en sanskrit. Ce fut le premier pèlerin chinois parti en Inde étudier le bouddhisme. A partir de cette époque, les bonzes se rendant en Inde devinrent de plus en plus nombreux, tandis que des moines indiens vinrent prêcher le bouddhisme en Chine. Le célèbre moine Xuan Zang (602 - 664) de la dynastie des Tang partit de Chang’an en 629, traversa le territoire appelé aujourd’hui Xinjiang et gagna l’Inde par le Pamir. Il ne devait retourner à Chang’an que seize ans plus tard. Il traduisit 75 soutras publiés en 1335 volumes.
Sur l’invitation de ses compagnons japonais, le moine Jian Zhen (688 - 763), de la dynastie des Tang, partit de Yangzhou pour se rendre au Japon. Après bien des péripéties, il débarqua en 753 au sud de Kyûshû et, l’année suivante, gagna Nara, alors capitale du Japon. Il fonda la secte de Risshu et resta à Nara jusqu’�?sa mort. Le temple Toshodai de Nara, construit sous sa direction, existe encore aujourd’hui.
Le lamaisme, forme particulière du bouddhisme, s’est répandu dans les régions à population tibétaine et mongole. Au VIIème siècle, le souverain tibétain Srong-Tsang Gampo, sous l’influence de ses deux épouses, la princesse chinoise Wen Cheng et la princesse népalaise Bribtsun, se convertit au bouddhisme. Au VIIIème siècle, avec le soutien des empereurs de la dynastie des Yuan, le lamaisme réussit à unifier le pouvoir religieux et le pouvoir politique. Il fut introduit plus tard dans les régions à population mongole.
Le lamaisme se divise en plusieurs sectes, qui se reconnaissent aux costumes et à la couleur des décorations des monastères. La Secte des Bonnets jaune, fondée au début du XVème siècle par Tsong Kha-pa (1357 - 1419), devint, sous la direction de ses disciples Dalai 1er et Panchen 1er, et avec l’appui du gouvernement des Qing, la plus importante et la plus puissante secte lamaïste.
Après la fondation de la République populaire de Chine, le gouvernement chinois a non seulement respecté les croyances des bouddhistes, mais aussi accordé une grande attention à la protection des sanctuaires bouddhiques. De nombreux temples célèbres ont été restaurés, comme le temple Ci En, où le moine Xuan Zang traduisit les soutras, ou le temple du Cheval blanc, etc. Le gouvernement populaire a fait grand cas de la conversation des principaux objets d’art et monuments historiques du bouddhisme, comme les diverses copies manuscrites et les soutras gravés, les célèbres édifices bouddhiques, les statues de bouddha, les célèbres grottes de Dunhuang et du Yungang, etc. On a mis au jour dans le temple Yun Ju, situé dans la banlieue ouest de Pékin, 1500 stèles sur lesquelles sont gravés des soutras datant du milieu du Vème siècle. Plus de 3000 lithographies sont conservées aujourd’hui dans le temple Guang Ji à Pékin. Le monastère de Xi Huang de Pékin, ancienne résidence du 5ème dalaï-lama, construite par la cour des Qing, est maintenant un institut de bouddhisme tibétain. Ajoutons qu’a Pékin, il y a encore un célèbre temple lamaïste, le Yong He Gong, très fréquenté par les touristes.