Périple en Asie(3)-Litang-Kangding-Urumqi

XIANGCHENG - LITANG - KANGDING

C'est le petit matin et la neige continue de tomber. On m'avait prévenu que je risquai d'être refoulée à la gare car cette route a été fermé pendant longtemps aux étrangers . C'est la route qui mène aussi au Tibet sur une portion. Mais apparemment , tout va bien on me donne mon ticket. Je porte une cagoule, un bonnet, un blouson avec une capuche rabattue et des lunettes, on me voit à peine là-dessous Je suis la dernière arrivée et donc mon siège se trouve tout au fond du minibus. Nous sommes à peu près une quinzaine dont 4 femmes avec moi. 2 tibétaines recouvertes de manteau de peau, une chinoise avec son mari et moi. Mon sac va voyager avec moi car le toit est déjà plein.

Nous voila donc partis pour une dizaine d'heure de route en direction de Xiangcheng. Une des choses difficiles pour moi à supporter en Chine, c'est la cigarette

Alors bien évidemment, on commence à fumer et moi je suis obligée d'ouvrir la fenêtre , il faut savoir qu'il doit faire entre -5 et -10 degrés et cela réveille. La 2ième phrase que j'ai apprise en chine c'est d'interdire de fumer, c'est trés pratique, tout le monde comprend. Je sais c'est trés intolérant mais se retrouver dans un minibus avec 10 personnes qui fument clopes sur clopes, c'est au dessus de mes forces.

Cette année, j'ai pu constater un changement dans les comportements au niveau de la cigarette, dans les trains on ne peut fumer dans les wagons, seulement en bout de voiture et la plupart des gens respectent cela sinon il suffit de leur demander et ils le font. Dans les bus, surtout dans les régions à minorités, il y a encore beaucoup a faire. C'est le dernier de leur souci, ce que je peux comprendre mais pas forcément accepter.

Le gouvernement a aussi fait une campagne anti-cigarette surtout pour les jeunes mais dans les campagnes, les mentalités changent trés lentement.

En tout cas, mes compagnons se sont un peu calmés avec la cigarette sauf un petit excité qui prend plaisir à me narguer. Je pensais qu'on allait s'arrêter pour manger mais on était en pleine montagne sur des routes enneigées avec nulle part où s'arrêter. Il ne me reste que quelques biscuits et la journée va être longue.

Les fenêtres du bus sont embuées et givrées ce qui fait que l'on ne voit pas grand chose. Mon camescope n'a pas tourné une seule fois, c'est impossible avec les fenêtres fermées. Et en plus je n'ai pas la tête à ça.

Ce fut trés long et trés fatiguant, j'ai commencé à avoir faim, mes voisins m'ont proposé quelques pommes. Puis il a fallu s'arrêter au bout de 5 ou 6 h car un camion était au milieu de la route en panne. On est restés 1h à attendre la fin des réparations, moi je sautais sur place, mes pieds étaient gelés mais il y avait du soleil. Mes compagnons se sont tous réunis autour du camion en question en donnant leur avis.

Finalement on est reparti et le voyage a continué jusqu'ÿce que le bus commence à patiner sur la route et là j'ai vraiment eu peur. Moi je suis une fille de la ville, la montagne ce n'est pas mon truc et la neige encore moins.

Il a fallu descendre pour pousser le bus et puis lui mettre des semblants de chaine, qui n'ont tenu qu'une heure ou deux. Je commencais à être fatiguée de cette route enneigée qui zigzaguait continuellement , je n'ai pas vraiment apprécié le paysage. La nuit commencait à tomber et on n'était toujours pas arrivé, il faut dire qu'il n'y avait rien, seulement la montagne. Je n'aime pas arriver la nuit dans un nouveau lieu car je n'ai aucun sens de l'orientation et la nuit c'est encore pire.

Après 13h de bus, nous sommes arrivés à destination. Il faisait nuit noire, l'éléctricité ne fonctionnait pas, j'ai compris que ca marchait au générateur et qu'ÿpartir d'une certaine heure, on l'arrêtait. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y avait pas de neige. C'était déjà ça. Il ne restait que moi et le couple de chinois dans le bus. J'ai demandé au chinois s'il y avait un hôtel et lui, a demandé au chauffeur. En descendant du bus, il y avait un homme avec un panneau écrit HOSTEL. Il me faisait signe de le suivre, ce que j'ai fait. Il avait également sa lampe de poche. On entendait des grognements de chien qui n'avaient pas l'air d'être commodes. Je ne savais pas s'ils étaient attachés ou pas, alors à chaque fois je regardais autour de moi et le tibetain n'arrêtait pas de me dire : "ok ok ok "

Moi je n'étais pas ok, j'avais vraiment la trouille. Certains doivent se dire que c'est un peu exagéré d'avoir peur des chiens mais en Asie et surtout dans les régions tibétaines, les chiens sont sauvages, ce ne sont pas des animaux de compagnie et j'en ai déjà fait l'expérience.

Bref on est arrivé dans cet hôtel qui n'était pas trés loin de l'arrêt de bus. L'intérieur était magnifique comme dans les monastères tibétains, trés coloré, tout en bois. En fait j'ai cru que c'était un monastère. Pour atteindre la pièce principale il fallait monter un escalier presque à la verticale, trés pratique surtout avec un sac à dos.

La pièce était immense avec avec une trentaine de matelas et duvet au sol et un lit double. Mais j'étais toute seule. En remplissant le registre d'arrivée, j'ai vu que 2 israéliens m'avaient précédés et étaient repartis ce matin pour ma prochaine destination. J'étais affamée et je pensais pouvoir manger quelque chose mais je me trompais.

Mes hôtes ne parlaient pas anglais et encore moins chinois. Alors j'ai utilisé mes mains pour leur montrer que j'avais faim, mais ils n'arrêtaient pas de me sourir, ils m'ont apporté de l'eau chaude et je me suis contentée de boire du café que j'avais en sachet. Elle a voulu connaître mon âge et là encore, le language des mains a été utilisé. Quand il a fallu aller au toilette, ca été tout une aventure avec elle car il a fallu sortir et marcher dans le noir jusqu'ÿune petit cabane à l'odeur infecte. Mais j'ai préféré le grand air et elle aussi. C'est dans ces moments là, qu'on a envie d'être un mec. J'ai déjà eu l'occasion d'utiliser les trous dans le sol mais là c'était indescriptible. Je ne vais pas m'attarder sur ce sujet mais ça peut-être difficile à supporter.J'ai beaucoup d'anecdote sur ce sujet mais je vais les garder pour moi.

J'avais décidé de repartir dés le lendemain pour Litang, j'étais un peu déprimée. Après avoir confirmée avec mes hôtes l'heure de départ du bus, on est tous allés se coucher.

Le lendemain matin à 6h00, j'étais prête à partir, mais après une 1ère tentative pour rejoindre la station seule, je suis revenue à l'hôtel et j'ai du réveiller l'hôtelier pour qu'il m'y amène car les chiens étaient toujours aussi enragés et je ne savais pas par où aller. Il est donc venu avec moi et bien sur, tout était fermé car il etait encore tôt, sauf une petite gargotte où j'ai attendu. Le bus devait partir à 6h30 mais on est partis à 11h00. Et pendant tout ce temps, tout le monde attendait debout. Finalement on nous a ouvert le bus et ca été la bousculade pour monter. C'était un vieux bus russe tout pourri. Quand il a fallu acheter mon billet, personne ne voulait me donner de ticket, le chauffeur me renvoyait à la gare qui elle, me renvoyait au chauffeur. Je leur ai dit d'aller se faire voir et j'ai donc voyagé gratuitement puisque personne n'a voulu prendre mon argent. Je n'ai toujours pas compris pourquoi. J'ai retrouvé une partie de mes compagnons de voyage de la veille et tout le monde me souriait , c'était assez sympa, comme si on était de vieux amis même celui qui m'avait cassé les pieds avec sa cigarette. Cette fois-ci j'avais un siège près du chauffeur et près de la sortie donc en plein courant d'air, idéal pour moi.

Je n'ai pas de souvenirs précis de ce parcours si ce n'est que le bus était bondé et qu'il a fallu s'arrêter plusieurs fois à cause de panne mais on est arrivé vers 18h00 à Litang. Il faisait encore jour.

Une canadienne que j'avais rencontré à Lijiang, m'avait parlé d'un hôtel trés sympa sur la route principale mais après avoir demander à plusieurs personnes qui ne me comprenaient pas et après avoir marchée pendant plus d��?2 j'ai renoncé et je suis allée à l'hôtel, en face de la gare . Il faisait déjà nuit noire et j'ai du ressortir ma lampe de poche pour trouver un restaurant. J'étais trés décue car j'avais espéré rester quelques jours à Litang mais à la vue de l'hôtel, j'ai changé d'avis et décidé de repartir le lendemain pour Kangding. Le départ était prévu pour 6h30.

Maintenant que j'ai le dernier guide de la Chine, je viens de voir que l'hôtel en question n'est pas du tout sur la route principale et trés difficile à trouver. Ca m'a rassuré. Je n'étais pas si idiote que ça. Dans cet hôtel, celui ou j'ai dormi ou plutôt essayé de dormir, il n'y avait pas d'eau ni de toilette, il fallait aller je ne sais pas où pour faire ces besoins. En fait on m'avait indiqué la gare mais en réalité c'était plutôt là où je voulais. Par contre l'eau chaude était disponible pour le thé.

Je n'ai quasiment pas dormi et à 5h30 j'étais prête à partir. Il a fallu que je dérange des gens pour ouvrir la porte d'entrée. Un minibus venait de passer devant l'hôtel et j'ai couru pour l'arrêter, il allait à Kangding et me voilà repartie pour à peu près 7h de route.

Cette fois-ci j'étais assise près du chauffeur, ce qui était super. De plus j'avais tout loisir d'ouvrir la fenêtre pour filmer, le paysage était magnifique juste comme je me l'imaginai, enfin de l'animation avec des hommes et des animaux, des yaks marchant dans les plaines et des villages tibétains . Malheureusement ce plaisir n'a pas duré trés longtemps car la route qui paraissait sans problème, nous faisait nous envoyer en l'air, littéralement toutes les 5 minutes. Le chauffeur était vraiment un super conducteur mais j'ai du ranger ma caméra pour m'accrocher à mon siège.

Sur ce trajet nous avons fait plusieurs arrêts mais la principale pause déjeuner s'est faîte dans un grand village tibétain où - ‿oh!!! surprise, j'ai retrouvé mes anciens compagnons de route, leur nombre avait diminué mais plusieurs étaient là, me souriant et me montrant du doigt. Puis nous avons continué notre route sans autre stop jusqu'ÿnotre destination finale, Kangding. Ce fut mon voyage préféré.

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KANGDING- CHENGDU - LANZHOU - URUMQI

En arrivant à Kangding, je me suis dit que je pouvais bien continuer jusqu'ÿChengdu.Je comptais me reposer de ces voyages en bus pendant au moins 1 semaine et comme je connaissais bien Chengdu, j'avais hâte d'y être. Donc une fois arrivée à la gare routière, je me précipite pour acheter un billet de bus pour Chengdu mais malheureusement il me faut attendre plusieurs heures avant de pouvoir repartir ce qui veut dire une arrivée tardive à Chengdu et un voyage en bus couchette, le summum de l'horreur pour moi. J e me suis souvent poser la question de savoir ce qui me fait courir sans réellement profiter du moment présent mais je pense que les conditions n'étaient pas idéales pour moi et j'espère pouvoir revenir dans cette partie de la Chine pour mieux la découvrir.

Le trajet va durer 7h sur une route à moitiée asphaltée et sous la pluie. Mon compagnon de voyage est un petit vieux qui fume et crache ses boyaux après chaque taffe. Finalement à 1h00 du matin nous arrivons à la gare routière, une des gares de Chengdu. Je suis la seule à descendre, tous les autres ainsi que le chauffeur vont finir leur nuit dans le bus. C'est une drôle d'habitude mais qui permet d'économiser une nuit d'hôtel.

Mais je n'ai pas un budget si limité et je dois encore une fois réveiller le gardien de la gare pour qu'il m'ouvre le portail principal où quelques taxis attendent. J'en prends un pour me rendre à mon hôtel sans savoir que l'hôtel est juste derrière mais je suis si fatiguée que ce n'est pas important.

C'est au Traffic Hotel que j'ai rencontré Weny une réceptionniste trés sympathique qui me servira de traductrice quelques jours après. Je n'y ai dormi que quelques heures car je voulais retourner dans l'hôtel que je connaissais de mon voyage précédent et qui se trouve à l'intérieur de l'école de médecine chinoise traditionnelle. Finalement après plusieurs minutes de marchandage, je prends mes aises dans une chambre triple mais occupée uniquement par moi pour le moment. Chengdu est la capitale de la province du Sichuan, c'est une grande ville mais en même temps, le vert y est trés présent. Il y a énormement de salon de thé à l'ancienne dans des cadres enchanteurs. Près de l'école de médecine, il y a un grand parc qui est le rendez-vous des chinois le weekend,on y trouve un des plus vieux temples taoistes de Chengdu.

Le lendemain de mon arrivée, je commence mes recherches pour trouver une interprète qui pourrait m'accompagner pour mes entretiens. Je me dirige vers l'hôpital, j'avais envie de voir l'intérieur et après l'avoir vu, je me dit que je n'ai pas intérêt à tomber malade. C'est un vrai moulin. Cela ressemble plus à une usine qu'ÿun hôpital.

Je commence par les agences de voyage mais là encore, le niveau d'anglais est trés faible, puis je vais dans les grands hôtels où il y a toujours une agence de voyage qui y est rattachée. Cette fois-ci le tarif est trop cher pour moi. Je décide de retourner au Traffic Hotel où j'ai dormi la 1ère nuit dans l'espoir de rencontrer la réceptionniste qui m'avait accueilli, Weny. Bingo, elle est là et nous commencons à discuter et j'en profite pour l'interviewer. Elle accepte volontiers de me servir d'interprète et nous nous donnons RDV pour dans 2 jours, durant son jour de repos.

2 jours plus tard, me voilà donc devant la statue de Mao à attendre Weny qui finalement arrive en compagnie de son petit copain, un japonais rencontré à l'hôtel. J'avais envie d'aller dans une boutique de photo de mariage pour en interviewer le directeur. J'avais fait des repérages la veille. Nous avons donc laissé son petit ami et nous sommes partis dans cette boutique en direction de mon hôtel. Elle m'a presenté comme étant journaliste pour une télévision francaise, il voulait voir ma carte mais bien évidemment je n'en avais pas alors je lui ai écrit mon adresse personnelle. Il voulait s'assurer que ca ne passerait pas sur la TV chinoise, ce que je lui ai assuré. On est allé dans une petite salle de conférence et tout s'est trés bien passé. Il a repondu à toutes mes questions.

Mon moral était au beau fixe. Nous avons continué en essayant de parler à des femmes qui travaillaient à l'extérieur, gardeuse de bicyclette ou vendeuse de mandarines. On a été obligé de faire cela dehors car ces femmes ne voulaient pas aller ailleurs, nous n'avons eu aucun problème mis à part l'attroupement provoqué par la 2ième interview, les gens s'arrêtaient et commentaient les questions, c'était marrant à voir mais je ne pouvais avoir 36 voix qui parlaient en même temps. On a du leur demander de se taire, finalement tout s'est trés bien passé dans les rires et les sourires.

Par contre au moment de ranger mon micro, j'ai croisé le regard d'un policier alors je me suis dépêchée de le cacher mais c'était trop tard et ils se sont dirigés vers nous en nous demandant si on avait des autorisations pour filmer. Weny a dit que oui et ils nous ont laissé partir sans demander à les voir, mais j'étais en colère contre elle, car je ne voulais pas qu'elle ait des problèmes et cela aurait pu dégénéré surtout pour elle. On a continué encore 1h mais il commençait à faire nuit, il était 18h00 et weny m'a proposé de rencontré une amie à elle qui parlait très bien anglais. J'ai accepté et nous avons fixé le RDV dans un Mac Donald. Weny a retouvé son ami japonais et moi j'ai fait la connaissance de Carol. Nous avons parlé pendant plus d‿h et je les ai quitté pour rentrer à mon hôtel après les avoir invite à diner.

Avant nous avons échangé nos adresses email pour garder le contact. De nos jours, la plupart des chinois citadins ont une adresse électronique, L'internet est bon marché, les tarifs varient selon les villes 3frs de l'heure à 14frs à Shanghai. C'est bientôt la fin de mon séjour à Chengdu et je me rends à la gare ferroviaire pour acheter mon billet de train pour ma prochaine destination LANZHOU qui se trouve à peu près à 30h de train.

J'ai fait la bêtise de partir sans vérifier que j'avais de l'argent sur moi et arrivée à la gare, je me suis apercue que je n'avais pas assez pour la couchette du milieu et j'ai du prendre la plus haute. Mais le pire c'est que je n'avais plus d'argent pour rentrer à mon hôtel et j'ai du marcher plus de 3h pour retrouver le centre ville et une banque où je me suis précipitée pour changer mes quelques dollars. J'étais épuisée, je suis repartie à la banque de Chine pour tirer cette fois de l'argent avec ma carte bleue.

Le lendemain après avoir déjeunée dans ma chambre, je suis partie prendre le bus qui va m'emmener à la gare. Le départ est prévu à14h00 et le voyage va durer 26h. J'ai passé tout le voyage à discuter avec un jeune médecin qui partait retrouver sa femme pour 3jours. Tous les 2, jeunes mariés travaillent dans une ville différente située à plus de 2jours de train. Elle, est fonctionnaire et donc ne peut choisir son lieu de travail. En chine, on demande trés rarement l'avis des intéréssés pour les mutations. J'avais espérer faire des interviews dans le train mais toutes les femmes à qui nous avons demandé ont refusé alors je me suis contentée de discuter avec ce jeune homme. le temps a passé trés vite et nous voilà donc arrivé à Lanzhou, ville que j'ai toujours apprécié. A Lanzhou j'ai également mes habitudes quand à mon lieu d'hébergement. Je retourne donc au Lanzhou Hôtel qui est un hôtel 4 étoiles avec un batiment réservé aux petits budgets. Nous sommes le 29 novembre et je ne vais rester à Lanzhou qu‿jour car je vais y revenir apres mon périple dans la province du Xinjiang. Je pars acheter mon billet de train pour Urumqi et là encore, la gare est en travaux, les salles d'attente sont sous des tentes de l'armée. Il fait trés froid mais le ciel est bleu. L'avantage de repasser par la même ville, c'est que l'on peut déposer son bagage en bagagerie et voyager trés léger, pour une somme dérisoire 1frs. Le voyage jusqu'ÿUrumqi va durer 24h en train.

Cette fois-ci je me suis offerte une couchette inférieure et je partage ma petite table avec un vieux chinois.

On est à peine parti que le chef du train vient me voir et demande à voir mon passeport mais comme il ne parle pas anglais et moi mon chinois est trés limité, je lui dit non et quelques minutes plus tard, il revient avec un homme qui parle anglais et finalement je comprends que le chef du train voulait seulement connaitre ma nationalité et il pensait que j'allais lui tendre mon passeport sans broncher mais pour moi, le passeport est sacré et seule la police peut le demander. On s'est tous les deux excusés de ce malentendu et il est parti en rigolant.

J'ai commencé à discuter avec l'homme qui m'avait aidé et il s'est avéré qu'il était professeur d'anglais et voyagait avec un groupe de professeurs partis en stage d'informatique à Lanzhou.Ils venaient tous de la province du Xinjiang et étaient désireux de parler avec moi.

Alors a commencé une discussion entre eux et moi avec lui au milieu pour traduire. C'était trés marrant car il leur a dit qu'ils ne devaient pas laisser passer l'occasion de parler avec une étrangère , que ca n'allait peut-être jamais se reproduire. Je me suis fait l'effet d'un orateur devant un parterre d'étudiants. On a parlé de tout, beaucoup de questions personnelles, des questions sur le système scolaire, de la mode à Paris. C'est là que j'ai rencontré le 1er ourghour, une des minorités de cette province. Il était professeur mais ne parlait que chinois et sa langue.

C'était trés intéressant. Ils m'ont accordé une pause pour boire du thé puis c'est reparti et cette fois-ci j'ai demandé à interviewer 2 femmes dont une qui parlait déjà anglais.

C'était trés convivial.

Ca été un voyage éclair , les 24h sont passées trés trés vite.

Le lendemain, nous sommes arrivés à Urumqi et nous nous sommes quittés en s'échangeant nos adresses email.